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S.D.F.

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De la burle aux alizés

Saltimbanques Des Flots

Miami

Après Cuba, nous faisons une escale, politico-légale, d’une journée aux Bahamas.

Notre arrivée à Miami, le mercredi 16 juin est notre premier contact avec l’Amérique. De très loin, dans la brume, nous apercevons le haut des gratte-ciel se dessinant tel une dentelle à l’horizon. Peu à peu, ils se rapprochent et nous nous engageons dans l’entrée du port. A cet endroit, la marée et le courant transforment le chenal en un manège de fête foraine et nous sommes secoués dans tous les sens.

Une fois dans le port, le calme revient et nous voilà aux pieds de ces immenses tours, de couleurs et de formes différentes. Elles comportent souvent des terrasses en étages où sont plantés de magnifiques palmiers et autres plantes tropicales. Nous appontons exceptionnellement au ponton de la Marina Miami Beach, où nous sommes accueillis par un charmant jeune homme qui nous aide à attacher le bateau. Lorsqu’il nous annonce le prix, 180 $, nous sommes un peu surpris, d’autant plus qu’il nous demande dans la foulée un petit pourboire…
Bienvenue en Amérique!
Les formalités de douane et d'immigration sont accomplies rapidement, nous apprécions l'efficacité américaine à sa juste valeur!
Nous visitons la ville le lendemain, et nous sommes déjà à cent mille lieux de Cuba.

Ici, tout n’est que luxe et volupté ! Des voitures de grand luxe conduites par de très belles femmes, des boutiques très haut de gamme dans lesquelles des « Pretty Woman » s’affairent, des messieurs branchés se baladant en costume sous 35 degrés, tout cet étalage de richesse nous surprend un peu.
La vie des chiens à Miami me laisse dans une perplexité béante.
Promenés dans des poussettes (et oui !), ces petits chéris ont droit à tous les honneurs. Nous avons croisé une jeune fille vêtue d’un haut de maillot de bain et d’un short en jean garni de paillettes argentées tenant dans les bras un petit chien  revêtu du short même modèle.
Des magasins leur sont consacrés : on peut leur offrir un lit à leur taille, un fauteuil en cuir, un canapé couvert de tissus précieux, toutes sortes de jouets…
En bas de certains immeubles, de l’eau fraiche est tenue à leur disposition dans des écuelles garnies de glaçons.

Quant à la fameuse plage de Miami, celle que l’on voit dans les séries américaines, elle tient toutes ses promesses ; maitres-nageurs athlétiques, bimbos, sable chaud …

Le défilé des gens dans les rues vaut, à lui seul, un spectacle rafraichissant et insolite.
Nous mouillons ensuite dans un baie d’où nous apercevons tous les jours d’immenses paquebots qui chargent et déchargent des milliers de plaisanciers sur leurs dizaines d’étages et partent les promener aux Bahamas ou dans les Keys.
Lorsqu’ils quittent le port, nous partons avec un américain faire du surf d’annexe dans sa vague d’étrave . C’est le sport favori des plaisanciers casse-cou, ce ne sera pas le mien !

A Miami, nous pensions commencer à parler anglais, mais tout le monde s’exprime en espagnol : ce sont les cubains, les mexicains et les hispaniques qui sont plus nombreux que les anglophones.

Nous louons une voiture pour nous balader dans les Everglades, un immense territoire sauvage où nous voyons des alligators, des crocodiles en se  promenant sur des palissades construites au -dessus des marécages. En vrais touristes, nous faisons une balade en « air boat ». Patrick en rêvait depuis qu’il regardait, enfant,  « Flipper le dauphin ».

Avec l’annexe, nous longeons les iles artificielles dans la baie de Miami. Elles sont bordées de splendides demeures, toutes plus grandioses les unes que les autres. Chacune possède son ponton privé où sont amarrés le yatch, le voilier et les jet-ski. Une de ces maisons, à coté de celle d’Elizabeth Taylor s’est vendue 50 000 000 $ !

La saison des cyclones s’annonçant plus rapidement que prévue cette année, nous ne restons qu’une semaine à Miami et reprenons notre route jusqu’à New-York, par la mer et par les canaux de l’intra costale.